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Régis Penet
30 janvier 2018

quelques réflexions sur la réception de "La Tomate":

Le reproche, ou au mieux le constat, qui revient le plus souvent est celui d'un déficit d'explication sur la société que nous montrons. Beaucoup de lecteurs semblent déçus de ne pas en savoir plus sur les tenants et aboutissants de ce monde, sur les événements qui ont permis sa mise en place.

Imaginons un romancier décrivant, par exemple en 1750, une foule s'arrétant docilement devant une lumière rouge et repartant devant une lumière verte puis passant sans regarder un de leur semblable malade, affamé et suppliant. 

C'est une partie de notre quotidien (le mien en toute cas) et pour un homme du XVIII ème siècle, cela nécessiterait qu'on lui explique énormément de chose.

Notre parti-pris a été de ne pas expliquer. Nos personnages sont dans un monde qui leur est totalement familier et dont ils ont intégré les normes. Une facilité  aurait consisté à ouvrir l'album par un récitatif tenant lieu de scène d'exposition et retraçant l'évolution du monde de notre actualité à celle de nos personnages. Cela n'aurait pas été très compliqué mais nous est apparu comme affaiblissant notre propos.

Une incise: à ceux qui voudrait comprendre comment un tel monde peut se mettre en place, je conseillerais la lecture des ouvrages de Z. Brézinski. ainsi que ces entretiens . Ce qu'il y a de bien avec lui c'est que, étant persuadé d'être du côté du bien, il dit tout sur ce qui nous pend au nez et que, d'une certaine façon nous commençons à vivre. son concept de Tittytainment est particulièrement intéressant.

Pour revenir au parti-pris qui a été le nôtre, nous avions bien conscience d'être sur un fil rouge... avec les risques que cela comporte. 

Heureux que certains nous aient tout de même suivi et s'en soient sentis "enrichis"... 

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Régis Penet
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